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Interview Galerie Sas

 

La galerie Sas vient de Montréal et présente à St-art une expo solo de Carlito Dalceggio, l'artiste à l'énergie humaine et picturale hors du commun. Cette jeune galerie participe pour la deuxième fois consécutive à la foire européenne d'art contemporain de Strasbourg. Rencontre avec Frédéric Loury, son jeune directeur…
Frédéric Loury, Galerie Sas
 
 
 
Frédéric, pourquoi avoir appelé votre galerie la Galerie Sas ?
F.L. : "D'abord parce que, par principe, j'ai refusé de coller mon nom à celui de la galerie. Je préfère rester dans l'ombre des artistes que je défends. Par ailleurs, "sas" signifie un lieu de transition entre deux univers. Il invite à la rencontre entre le public et les artistes contemporains."

Présentez-nous la galerie
F.L : "La Galerie Sas existe depuis quatre ans. C'est une jeune galerie qui cherche à créer un équilibre entre l'art contemporain traditionnel (la peinture, la sculpture) et l'art contemporain plus conceptuel, celui qui trouve son identité dans l'utilisation des nouveaux médias : la photo, la vidéo, l'installation. La galerie trouve aussi son identité dans les liens tissés avec le milieu éducatif, les universités et les enseignants, au moyen de stages et d'ateliers organisés toute l'année. Au-delà, j'exerce aussi pour financer les projets futurs une activité plus classique de commissariat d'expos, comme ici à Strasbourg avec le solo de Carlito Dalceggio."
Justement, parlez-nous du travail de Carlito Dalceggio
F.L. : "Carlito est un artiste qui utilise tous les moyens techniques et technologiques de son époque. Il expérimente constamment et multiplie les collaborations. Il réalise des assemblages associant collages, papiers journaux, photographies, sérigraphies, dessins, peintures diverses, textiles et clips pour offrir une réflexion d'un art qui parle à tous. Il désire que le monde entre dans l'œuvre et que l'œuvre nous amène au monde."


Qu'est-ce qui vous à incité à vous représenter à St-art ?
F.L. : "Lors de la dernière édition, je présentais déjà un solo de Carlito Dalceggio, et j'avais très bien vendu. Pour cette deuxième participation, j'ai pris un risque en revenant avec le même artiste. J'ai néanmoins choisi de ré-éditer cette première expérience pour permettre à Carlito de mieux s'installer sur la scène artistique européenne, et d'établir des liens avec d'autres galeries. St-art, au cœur de l'Europe du nord, figure parmi les manifestations qui permettent aux jeunes galeries de s'établir sur un marché primaire porteur en vue de participer dans le futur à des foires de plus grande envergure, comme celle de Cologne ou de Bâle. Mais, si dans les années à venir, la Galerie Sas peut effectivement rejoindre ce type de manifestations, elle ne boudera pas une foire intermédiaire comme celle de Strasbourg. St-art a le grand mérite d'apporter un peu de fraîcheur sur le marché, de permettre de capter une nouvelle clientèle et de rester à l'affût des nouvelles tendances. Faire St-art, reste une expérience riche d'enseignements."

Et cette deuxième édition, comment se déroule-t-elle pour vous ?
F.L : "Je dois avouer, et je ne suis pas le seul, être plutôt déçu du niveau de fréquentation. Il a, me semble-t-il, baissé de moitié par rapport à l'édition de janvier dernier. Le résultat, pour l'instant, n'est pas probant. Est-ce dû à un manque de communication ? Sans doute. Je regrette que St-art n'est pas une présence visuelle plus importante dans Strasbourg et ses environs, qu'elle n'ait pas créé une identité visuelle fédératrice. Je trouve dommage aussi que le musée d'art contemporain soit absent, qu'il n'y ait pas de lien, sous une forme ou une autre, avec cette institution."

Quel regard portez-vous sur le niveau de qualité de la proposition artistique réunie pour cette 10è édition anniversaire ?
F.L. : "C'est le point très positif qu'il faut retenir. Je suis ravi de constater que le niveau s'est très nettement amélioré. St-art a effectué une meilleur sélection même s'il reste encore des travaux qui ne justifient pas d'une vraie démarche artistique. Le verre commence à disparaître, tout comme une forme d'artisanat qui était encore assez présente l'année dernière. L'ensemble révèle une meilleure répartition des galeries, les stands m'apparaissent plus structurés, plus cohérents."

Propos recueillis par Laure Faÿ

 

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