Pierre Paulin, F437, fauteuil haut dit Orange Slice, Circa 1959,
métal, struture bois, mousse et tissus tendu, Ed. Artifort © ArchivesPaulin

Pierre Paulin, F577, fauteuil bas dit TheTongue ou la Langue, 1963,
carcasse tubulaire métallique, mousse latex, tissus extensible, Ed. Artifort © ArchivesPaulin

Pierre Paulin, F304, Circa 1964, monocoque en polyuréthane moulé,
pied protecteur en PVC transparent garniture amovible en mousse de latex, cuir,
percement milieu pour utilisation extérieure, Ed. Artifort, 1965 © Collection Stephane Danant

Pierre Paulin, Série 060 ou 160 dit Cygne, 1960 (réédition de 1972), coquille en hêtre,
socle en aluminium piétement en métal, Ed. Artifort © Courtesy Collection.de Casson

Pierre Paulin, déclive, ou "plan déformable", 1966-1968, mobilier International, lames de mousse
garnies de tissus reliées les unes aux autres par des articulations plastique. Les articulations
sont bloquables, et toutes les ondulations peuvent être envisagées,© Courtesy Collection de Casson

Pierre Paulin, Dos à dos, 1966/1968, structure interne en tubes, mousse,
tissus jersey, Collection Mobilier National © Courtesy Collection de Casson

Pierre Paulin, vue de l'exposition au Grand-Hornu Image

Pierre Paulin, vue de l'exposition au Grand-Hornu Image

Pierre Paulin, vue de l'exposition au Grand-Hornu Image

La forme au service du besoin plutôt que le besoin de la forme…

Un credo que ne renierait pas Pierre Paulin, un des principaux designers français qui opère dans la période enclavée entre les théories avant-gardistes mais quelques peu contraignantes du Corbusier d'avant guerre et l'avènement d'un postmodernisme ludique figuré par la génération Starck.

Du départ de l'industrialisation qui culmine avec l'Exposition Universelle de 1957 à Bruxelles, en passant par les salons de l'Élysée, commande du président Pompidou en 1972, jusqu'au design industriel des fers à repasser pour la firme "Calor" dans les années 80, le parcours modèle de Pierre Paulin (fidèle à son principal éditeur "Artifort") fait de lui une sorte de pionnier du design. Réglant l'antagonisme apparent entre tradition et modernité, il imprime son style alliant efficacité et sensualité, principalement sur la période 60 -70 où de nouveaux matériaux (à défaut de nouvelles technologies) comme l'acier galvanisé, les plastiques et autres dérivés des polyuréthane, ou encore les fibres élastiques des tissus synthétiques, viennent révolutionner la conception et la fabrication du mobilier.

Une leçon de savoir faire et d'imagination dont l'évolution des formes sur trente années de collaboration étroite avec l'industrie est mise en lumière par la très belle scénographie de Martial Prevert pour l'exposition du Grand Hornu Image. Catherine Geel a dirigé la monographie éditée pour cette occasion.