Le charme discret de Malgorzata Paszko
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Malgorzata Paszko

Malgorzata Paszko, L'étang, 2008

 
 
Oh! Comme ce retour au début du XXe siècle est charmant. Si paisible et si délicatement désuet ! Les cris discordants poussés par les artistes contemporains ne se font pas entendre dans les paysages évoqués dans ces tableaux : on dirait que l'artiste a planté son chevalet dans les jardins de Giverny, inspirée par les reflets de la végétation dans les pièces d'eau et les miroitements de la lumière qui impressionna Monet lorsque, à la fin de sa vie, il tendait à l'abstraction. Toutes les nuances de vert sont convoquées dans de petits et grands formats, avec des jaillissements de blanc d'un lyrisme affirmé. Va pour Debussy en fond sonore. La manière de Malgorzata Paszko, née en 1956 à Varsovie, n'a pourtant rien d'impressionniste. Dans la majorité des trente toiles exposées, la matière grumeleuse de la peinture à l'huile, utilisée dans le haut du tableau, dialogue subtilement avec la laque qui fait danser les formes, toutes lisses, dans sa partie inférieure (les deux parties du tableau sont organisées en rectangles placés bord à bord, de part et d'autre d'un pli en creux, comparable au repli des nappes de deux tables juxtaposées). La composition harmonieuse des tonalités choisies constitue le propos même de cette artiste polonaise qui vit et travaille en Normandie avec Axel Cassel. Elle est invitée pour la quatrième fois à exposer face à l'écrin de verdure des étangs d'Ixelles qui lui offre leur contrepoint.
 
Catherine Angelini
Bruxelles, avril 2008
 
 
Galerie Fred Lanzenberg, 9, rue des Klauwaerts, 1050 Bruxelles, jusqu'au 10 mai www.galeriefredlanzenberg.com    www.paszko.net

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