Rebecca Horn, exporevue, magazine, art vivant et actualité
Rebecca Horn

A-pesanteur















Matière















Densité-fluidité















Paradoxes















Impossible















Séduction















Épanouir

Rebecca Horn


Depuis le début de son oeuvre, Rebecca Horn nous place devant des paradoxes :
- celui du poids de l'air (Rebecca Horn, victime à 24 ans d'une affection pulmonaire, passe de longs mois en sanatorium où elle met en place comme une sublimation thérapeutique, sa trajectoire d'artiste.)
- celui de la densité-fluidité de la matière
- celui de l'a-pesanteur et son contraire la pression athmosphérique (parfois symbolisée par le mercure)


Rebecca Horn


Tous ces paradoxes jonglent avec les contenants et les contenus de ses installations.

Je cite Rebecca Horn dans le catalogue du Musée de Grenoble :
"Dans  sept chambres, j'ai mis en scène sept installations différentes, qui furent présentées trois mois durant. L'autre exposition était à la périphérie de Barcelone dans une ancienne fabrique de chapeaux. A l'intérieur du bâtiment, du mercure coulait dans des tuyaux de plomb sans fin qui traversaient les murs et cherchaient à gagner la mer. Une pompe ramenait le mercure dans sept ventricules, ces sept ventricules renfermaient les sept clés des sept chambres de l'hôtel de passe situé à l'autre bout de la ville, et donnaient accès à leurs histoires, qui parlaient d'amour". (Vous remarquerez la présence des chiffres magiques 7 et 3.)


Rebecca Horn


Tout le travail, du moins une grande partie, se tient dans ces propos où l'on peut trouver les clés de l'impossible pesanteur de l'impossible histoire d'amour et de l'impossible séduction de l'impossible.

Autant de couches de la Mythologie, de "Alice au pays des merveilles" ou des "Mille et une nuits" manipulées par Rebecca Horn et son petit oiseau visiteur des salles du musée du Carré d'Art de Nîmes.


Rebecca Horn



Rebecca Horn


A la Galerie de France, Rebecca Horn fait partir du pilier le plus proche de l'entrée de la galerie, un faisceau de tuyaux de cuivre d'environ 20 mm de diamètre chacun. La moitié de ces tubes sont sectionnés à 50 cm du sol. Les autres s'élancent dans les pièces en décrivant d'incroyables volutes, et vont s'épanouir comme des "hauts parleurs de la mémoire" sur les murs blancs, murs blancs de l'écriture, où l'on retrouve, en face de l'entonnoir, une pierre fixée au mur, telle une projection. Juste à côté, un très léger lavis, tel une calligraphie, nous parle de la "magie du gramophone".


Rebecca Horn


Jacques-Robert de la Meilleraye
Photographies de l'auteur

Rebecca Horn : Carré d'Art, Musée d'Art Contemporain,
Place de la Maison Carrée 30031, Nîmes, Tel 04 66 76 35 70, jusqu'au 2 janvier 2001.
Rebecca Horn : Galerie de France, 54 rue de la Verrerie,
75004, Paris, Tel 01 42 74 38 00, jusqu'au 22 décembre 2000.

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