Fragmentation, photographies de Serge Equilbey

Disciple d'Ovide Ces photos sont à savourer autant qu'à regarder ! Serge Equilbey a une façon unique d'exalter la beauté de la femme en la parant de lumières et de couleurs. Styliste de haut vol, il lui offre des atours somptueux ; et pourtant elle est nue. Disciple d'Ovide, il lui fait subir d'estraordinaires métamorphoses – et pourtant elle reste elle-même tout en renaissant avec de multiples peaux qui habillent la femme comme un gant et déploient un feu d'artifices de corps-fleurs, de corps-arbres, de corps-dentelles, de corps-cathédrales tout en vitraux, en mosaïques et autres matières précieuses.
Alchimie visuelle


de ce sorcier amoureux
Serge Equilbey
Matières précieuses Quelle est l'alchimie visuelle de ce sorcier amoureux ? Une rare combinaison (ce mot étant pris ici au sens chimique de fusion de deux substances qui donnent naissance à une troisième) de photo numérique, abstraite, et de photo analogique, plus que concrète. Serge Equilbey saisit sur écran des échantillons de matières et de motifs décoratifs. Il les travaille, il les pixellise, pour en faire des tissus immatériels, purement optiques, qu'il projette ensuite sur le corps des modèles. De son chaudron magique s'élève alors cette floraison de femmes énigmatiques. Et cette saveur de paradis retrouvé.
Musée français


de la photographie


de Bièvres,


lieu de pèlerinage


bien connu de tous


les photodingues
Serge Equilbey
Saveur de


paradis retrouvé
L'exposition de Serge Equilbey donne en outre une belle occasion de visiter le Musée français de la photographiede Bièvres, lieu de pèlerinage bien connu de tous les photodingues de France. Le néophyte sera certainement surpris par l'invraisemblable bric-à-brac qui s'étale dans des vitrines surchargées, vieillotes et plutôt chichement éclairées. Passé la surprise, il découvrira un rassemblement véritablement encyclopédique d'appareils, d'accessoires pittoresques et de procédés photographiques. Un régal pour les connaisseurs. Quant aux simples amateurs, ils vont d'étonnement en étonnement et finissent par trouver du charme à ce musée du bon vieux temps, comme on n'en fait plus !
Michel Ellenberger,
decembre 2001.
Serge Equilbey, Fragmentations (de la série Ecrire avec la lumière), jusqu'au 30 avril 2002
Musée français de la photographie, 78, rue de Paris, 91570 Bièvres,
tél : 01 69 35 16 50, e-mail :
museephoto91@cg91.fr
site de Serge Equilbey : serge.equibey.free.fr

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