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Action éducative.

De saint Denis à Saint-Denis, parcours

Le parcours historique est un “fil rouge” dans la ville qui conduit de la basilique au Stade de France. Conçu par un plasticien, Jean Kiras, un historien, Luc Fauchois et l’Unité d’Archéologie, il met en scène les premiers résultats de vingt années de fouilles archéologiques à Saint-Denis.
Vingt bornes d’acier matérialisent les étapes du développement urbain du IIIe siècle à nos jours. Sources écrites, données topographiques, objets archéologiques font émerger la mémoire du sous-sol, proposent au visiteur un regard fragmenté de l’histoire de France, évoquent la vie quotidienne de ses habitants.
Ce parcours est un réseau d’informations, un support didactique qui rend visible et intelligible les étapes de la formation d’une ville et des événements historiques dont elle a été le témoin.

Un outil de lecture du patrimoine

Le parcours progresse dans l’espace et le temps, il constitue un référent de la mémoire et de l’imaginaire. Les bornes découpées dans l’acier marquent le territoire.
C’est autour du tombeau de Denis que s’organisent successivement un lieu de culte, un bourg monastique, un pôle économique, religieux, culturel de l’Occident médiéval. Théâtre des changements de l’histoire, Saint-Denis devient au XIXe siècle, le symbole de l’ère industrielle et des luttes sociales, puis accueille le plus grand chantier de la fin du XXe siècle, le Stade de France.
Des textes gravés, des plans en relief, des objets, symbole d’une époque ou d’une activité, en suspension dans la résine informent et expliquent l’évolution de la vie économique, commerciale, artistique et religieuse de la ville.
Soixante autre bornes dispersées dans la ville présentent un autre parcours et donnent à voir d’autres aspects du patrimoine dionysien.

Le parcours, mode d’emploi

L’Unité Archéologie propose pour les jeunes à partir de six ans, un programme éducatif original, fondé sur une confrontation entre le patrimoine visible, la mémoire du sous-sol et l’imaginaire.
Déchiffrer l’espace urbain suppose de s’interroger sur le paysage, les bâtiments, les rues et les découvertes archéologiques.
Développer le regard critique du visiteur est essentiel afin que tous ces éléments prennent un sens.
Il s’agit, par exemple, dans un premier temps, d’identifier le centre ville. Ce lieu de passage est ressenti par les enfants comme un espace banalisé, puis devient l’épicentre d’une ville chargée d’histoire, de traces du passé.
Le jardin Pierre-de-Montreuil, qui longe le côté nord de la basilique, est clos par une grille dont l’emplacement signifie l’Allée des six chapelles, ancienne enceinte de la nécropole. Le mot nécropole prend une dimension spatiale : ce cimetière est une vraie ville ! Combien y avait-il de morts ? 400 sarcophages ont été retrouvés, dont plusieurs réutilisés pour une deuxième sépulture.
L’actuelle place Victor-Hugo, face au parvis de la basilique et de l’Hôtel de Ville, est un passage très emprunté par les dionysiens. A quoi correspond-il ? A la place publique, celle des foires et des commerces, dans une ville où encore aujourd’hui se tient l’un des plus beau marché d’Ile-de-France.
Finalement, les choses ne changent pas tant que cela ! Elles sont différentes, elles évoluent selon les centres d’intérêts, d’échanges et de pouvoir. Elles s’adaptent à notre vie sociale. Et comment elles évoluent ces choses ? Comment sait-on que les remparts étaient ici ? Pourquoi la ville s’est agandie par là ? Il est vieux cet immeuble, on dirait que les masques en pierre nous regardent !
Implanté dans la rue, le parcours offre de nouvelles clefs de lecture. Il s’utilise comme un relais vers d’autres domaines de recherches et de création : topographie, photographie, arts plastiques, métiers de l’archéologie, littérature, histoire, … A chacun ses envies !
L’action pédagogique met à disposition des scolaires et des individuels des supports didactiques, tels que le jeu-parcours, une exposition itinérante ; elle organise gratuitement des visites thématiques et participe à des actions en partenariat avec l’Education Nationale et des structures à caractère social.
L’Unité d’Archéologie organise également pour le public adulte, des visites, des rencontres et diffuse des publications.

Aulde Cazoria

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