Les voyages et le choix de vivre un tiers de ma vie durant au sein d'une culture très différente de celle ou je suis née ont déstabilisé mes aprioris. Ce "dessouchement" volontaire, m'a ouvert des perspectives tout à fait enrichissantes à propos de la rencontre entre les cultures. Expérimenter ainsi la coexistence aujourd'hui, de systèmes culturel si différents m'a porté à leur reconnaitre une compétence équivalente à savoir vivre chacune pour ses talents particuliers.

L'anthropologue Edward T hall décèle des notions différentes de temps et d'espace selon les cultures, les unes suivant un programme linéaire ("monochronie") avec peu de considération pour leur contexte ("contexte faible") et les autres s'accordant à leur contexte prédominant ("contexte fort") à l'aide d'une échelle de temps multiple ("polychronie"). Il m'a parut pour ma part  que le "progrès", référence essentielle dans les sociétés  industrialisées, n'était pas la référence unique en matière de survie mais qu'il existait aussi une manière "symbiotique" pour une société, de concevoir sa relation à l'environnement. La première étend son hégémonie sur son univers ambiant alors que la seconde s'efforce d'y négocier chacune de ses entreprises. Chaque tendance culturelle conçoit et développe ainsi une technologie correspondante le progrès privilégiant le l'efficacité des outils et la durabilité des résultats alors que la Symbiose cultive la spontanéité et la souplesse d'adaptation.

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