Anish Kapoor
Leviathan, Monumenta 2011
Anish Kapoor, Leviathan, Monumenta 2011
Anish Kapoor, Leviathan, Monumenta 2011
Anish Kapoor, Leviathan, Monumenta 2011
Anish Kapoor, Leviathan, Monumenta 2011
Anish Kapoor, Leviathan, Monumenta 2011
Anish Kapoor, Leviathan, Monumenta 2011
Anish Kapoor, Leviathan, Monumenta 2011
Anish Kapoor, Leviathan, Monumenta 2011
Anish Kapoor, Leviathan, Monumenta 2011
Anish Kapoor, Leviathan, Monumenta 2011
Anish Kapoor, Leviathan, Monumenta 2011
Anish Kapoor, Leviathan, Monumenta 2011
Anish Kapoor, Leviathan, Monumenta 2011
Anish Kapoor, Leviathan, Monumenta 2011
Anish Kapoor, Leviathan, Monumenta 2011
Anish Kapoor, Leviathan, Monumenta 2011
Anish Kapoor, Leviathan, Monumenta 2011
Anish Kapoor, Leviathan, Monumenta 2011
Anish Kapoor, Leviathan, Monumenta 2011
Anish Kapoor, Leviathan, Monumenta 2011
Anish Kapoor, Leviathan, Monumenta 2011
Anish Kapoor, Leviathan, Monumenta 2011
Anish Kapoor, Leviathan, Monumenta 2011
Anish Kapoor, Leviathan, Monumenta 2011

Anish Kapoor, Leviathan, Monumenta 2011

Anish Kapoor, Leviathan, Monumenta 2011

 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le léviathan (de l'hébreu: לויתן, liwjatan) est un monstre marin évoqué dans la Bible… C'est un monstre colossal, dragon, serpent et crocodile, dont la forme n'est pas précisée ; il peut être considéré comme l'évocation d'un cataclysme terrifiant capable de modifier la planète et d'en bousculer l'ordre et la géographie, sinon d'anéantir le monde. (Wikipédia)

Traversée de soi, de l'Autre, de l'œuvre… Une expérience méditative, ludique, magnifique.

Pendant 2 mois, le Grand Palais est investi par l'œuvre anthropomorphe d'Anish Kapoor, forme utérine, étrange, serpentine, fluide. Confrontation de la masse vibrante de l'utérus en rouge majeur au corps vitré et métallique de la nef qui l'abrite. Matrice palpitante en suspension au cœur d'une résille magistrale. On pénètre d'abord dans la gigantesque matrice couleur de sang, couleur de chair comme on traverserait une mémoire archaïque, mémoire utérine, placentaire, primale.

La transparence, la vibration et l'intensité du rouge qui nous enveloppe accentuent cette sensation fœtale. On entendrait presque le battement symbiotique de la mère nourricière qui nous enfanta.
Nombreux dans cette matrice, spectateurs d'une nef qui se dérobe ou se dévoile selon les humeurs des nuages et du soleil, nous partageons une émotion parfois mystique souvent ludique. A chacun son degré d'intime et de rêve, d'introspection ou de partage.
L'installation d'Anish Kapoor, nous offre en partage comme le fit celle d'Olafur Eliasson au Turbine Hall de la Tate Modern en 2003, une confrontation sensorielle, une respiration animale sous l'immensité de la nef, au cœur d'un volume utérin. La multitude des solitudes humaines se fond en une expérience ludique et joyeuse.

La technique de montage de ce monstre étonne et attise les curiosités ; les chiffres circulent, 20.000 m de toiles soudées, pas d'attaches, le volume tient par lui-même, 10 tonnes de matière, 72.000 m³ remplis de lumière, échelle inhumaine, et prouesse technique. Pas d'attache, pas de suspension rigide, juste un flottement perçu lors de la mise en marche de la machinerie de la soufflerie. Pointe alors Jonas la baleine et l'écho probable d'une respiration abyssale.

L'artiste parle de peau, d'enfantement, de naissance, de femme. Il s'adresse à nos sens par une expérience à la fois physique et mentale. Ses formes ont toujours la rondeur et l'absence de contour qui unit l'intérieur à l'extérieur, le dedans dehors, l'intime et le dévoilé. Il crée des membranes vivantes dans lesquels se fondre et se perdre, visuellement, sensoriellement, intellectuellement.

Symbolique de la naissance, la sortie de la matrice nous mène à la nef où la forme de ce Leviathan se dévoile dans son immensité.
Organiques, rondes, massives et légères ces boucles géantes s'enroulent dans une arabesque gigantesque qui envahit de sa présence souple le Grand Palais, offrant des jeux d'ombres et lumières infinis.
Nous devenons des passagers transitoires, nourris d'un étrange ressenti d'être à la fois dedans et dehors, circulant entre les boucles lascives de cette sombre matrice…
 
Edith Herlemont – Lassiat
Paris, juin 2011
 
 
Monumenta 2011 - Anish Kapoor
Nef du Grand Palais - Porte principale
Avenue Winston Churchill 75008 PARIS
Jusqu'au 23 juin 2011
www.monumenta.com

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