Hugo Cesto
 
Hugo Cesto
Hugo Cesto
Hugo Cesto
Hugo Cesto
Hugo Cesto
Hugo Cesto
Hugo Cesto
Hugo Cesto
 

Hugo Cesto

Hugo Cesto

 
 
 
 
Tout juste vingt ans et déjà furieusement artiste, Hugo Cesto est la star grimpante de nos trottoirs parisiens. Née à Orléans, enfant turbulent à l'imagination galopante, devenu parisien en suivant son premier amour, Hugo a longtemps croqué son entourage pour se faire la main et a constitué une colossale série de dessins nommée "visage en pagaille".

Gagnant sa vie en travaillant chez un encadreur à St Germain dont il récupère et peint les chutes, il s'atèle à la peinture corps et âme et s'astreint à faire plusieurs tableaux par jours afin d’approfondir son savoir faire, de préciser sa technique.

Mais petit à petit, la vie et ses aléas le rendent bien triste. Amour déchu, vie solitaire dans un studio au coeur des halles, job difficile et combats de boxe en guise de défouloir à sa juste colère… Hugo rencontre la tristesse ; la déprime remplie ses journées et ses nuits se font trop longues…

Se servant de son art comme exutoire, il s'offre le pseudo de "Monky" et se met à peindre des têtes de mort. Peu à peu, il découvre qu'il peut les décliner, leur donner des expressions, des couleurs diverses et variées. Que ces "absences de visages" suscitent la curiosité, interpellent et dégagent chacune une émotion propre. Il s'adonne donc au "dripping" (trait déroulé) qui consiste à dessiner un objet d’un seul jet. Il égaye ses nuits en escaladant les échafaudages, en bombant les trottoirs de ses têtes de mort, se servant des éléments présents (tâches de couleurs, panneaux, tags..) afin qu'ils deviennent partie intégrante de ses visages mortuaires.

Ainsi, il développe un esprit "graffiti", travail sur un rythme au bord du cynisme. Parfois, il préfère percer des pots de peinture par le dessous, y introduit un fin tuyau à travers duquel il laisse s'écouler la matière fluide pour dessiner sur le sol. Mais il utilise toujours une écriture simple et lisible afin qu'elle saute aux yeux et que son expression soit évidente. Comme sur le principe d'une signature, les têtes de mort d'Hugo se déclinent à l'infini. Toutes différentes.

Après avoir rencontré un franc succès lors de son exposition à la Galerie-boutique Kokon To Zaî , rue Tiquetonne, au printemps dernier, Monky parcours les rues de la capitale, la nuit, et ponctue ses échappées nocturnes de têtes de morts aux éclats de rire ou en clin d'oeil, au sourire narquois ou aux larmes amères…

Un "art vivant" à suivre absolument !
 
Pauline de Meurville
Paris, août 2012
 
 

accueil     vos réactions     haut de page