Pierre Célice
One More Time

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Nous savons que, d'une certaine manière, nul artiste n'est attendu, quelque que soit son pays d'origine et quel que soit le pays où il s'est retrouvé pour exercer son art. C'est en quelque sorte le cas de l'artiste Pierre Célice (1932-2019) disparu il y a deux ans à présent à Paris.

La galerie de Maurice Verbaet à Knokke met cette œuvre en lumière depuis déjà plusieurs années. Notamment une première fois dans son lieu MVArt Center qu'il avait créé à Anvers, puis par la suite dans sa galerie à Knokke (Belgique). Ce grand collectionneur d'art ne lésine pas sur la mise en exergue de cette œuvre. Il a montré un choix d'œuvres de Pierre Célice, en 2020 (19/09 au 15/11/2020), constitué de plusieurs époques de l'artiste. Peut-on dire que la Belgique fut une terre d'accueil pour cette œuvre originale comme nous l'avons constaté ?

Aujourd'hui, la galerie de Maurice Verbaet consacre une nouvelle exposition à l'œuvre de Pierre Célice avec une nouvelle série d'une quarantaine d'œuvres dont le grand triptyque de 5 m de long (1960-2000). Cet ensemble forme les prémisses d'une prochaine actualité dans le cadre d'une rétrospective qui se tiendra à Paris, en 2022, dans une grande institution.

Revenons à quelques repères biographiques de l'artiste Pierre Célice. Né à Paris, il rencontre dans les années 1950, le peintre et lithographe, Henri Hayden (1883-1970) qui est d'origine polonaise, à Montparnasse (1). Un artiste qui le marquera à ses débuts. Plus tard, il se consacre à la lithographie alors dans l'atelier de Peter Bramsen où il se familiarisera avec les œuvres de Bram Van Velde, Asger Jorn, Karel Appel et Alechinsky, entre autres… Bramsen est danois et imprimeur lithographe depuis 1962 à l'enseigne de L'atelier Clot, Bramsen et Georges. Il a collaboré notamment avec Henri Michaux, Antonio Saura, Roland Topor, Erik Dietman, Antonio Segui, Jan Voss, Maurice Wyckaert, Alberto Gironella, Francesco Toledo, Roberto Matta. Nous savons que le geste d'Yves Klein restera dans sa mémoire d'artiste comme un moment historique. Il rencontrera ensuite Macréau avec lequel il partage des affinités esthétiques.

C'est sans doute à cette époque – après avoir rompu avec sa période figurative – qu'il s'oriente vers l'abstraction et une forme géométrique basée sur la ligne et ces entrelacements, et une forme de dripping vertical très minimaliste et sobre, a contrario d'un Pollock. Sa première exposition a lieu en 1957. A cette occasion, un conservateur le remarque et achète une toile pour le musée d'art moderne. (2) Une histoire à suivre sur laquelle nous reviendrons plus tard. En 1970, il exécute des sculptures, des œuvres monumentales et des fresques. Il séjourne un temps en dehors de Paris. Il revient à Paris en 1982. Il expose en groupe et répond à des commandes publiques (pour la Ville d'Evreux). Quatre musées français acquièrent ses peintures lors de ces dernières années. Il sera montré plus tard à la foire de Shanghai, en 2005.

Il trouvera un soutien artistique et amical auprès de la Manufacture des œillets à Ivry-sur-Seine, un lieu historique dédié au théâtre et aux arts plastiques, dirigée par Eric Danel, qui lui consacrera une rétrospective en 1997 puis en 2001. A l'orée de cette première rencontre, ce dernier lui aménage un atelier pour s'installer. De nombreux collectionneurs se manifestent au fil du temps. Le musée d'art moderne de la Ville de Paris a acquis une œuvre, et quatre autres institutions et collections publiques nationales en ont acquis une chacune. On se demande quand le Centre Pompidou-Paris intègrera dans sa collection des œuvres de Pierre Célice !

L'œuvre de Pierre Célice possède tous les signes distinctifs d'une véritable connaissance de l'histoire de l'art, du geste pictural, de l'histoire de la couleur, de la mise en espace des éléments qui définissent l'art de peindre. Toute une filiation non négligeable. Une grande partie de ses tableaux arborent des motifs sériels (floraux), les compositions s'ordonnent par des étalements de signes, des fractionnements de lignes, de traits, de bandes circulaires et des hachures qui se combinent avec les points d'intersections de la palette de couleurs et l'espace. Ses variations apparaissent comme une figure de style. Les couleurs sont vives et sauvages dans leur stratification sur la toile et dans l'ensemble de ses compositions. Quelques motifs zébrés et certaines formes aléatoires sollicitent sensiblement le regard du spectateur. Dès les années 1982, son style évolue et devient singulier, il acquiert une réelle liberté de forme par ses innombrables réflexions toujours recommencées, comme j'ai pu le comprendre par ceux qui l'ont fréquenté pendant plus de vingt ans. Pierre Célice a produit un immense corpus de tableaux qui sont tous autant que possible différents les uns des autres. Ce ne sont pas à proprement parler des séries plutôt des "variations". Seul importe le tableau lui-même qui est peint au moment où l'artiste l'a décidé. C'est ce qui détermine son geste créateur.

Quant à la ligne et aux césures dans l'espace de la toile, je voudrais citer cette remarque de l'essayiste Yve-Alain Bois qui définit ainsi la teneur indicielle de la ligne : "La ligne se donne à lire comme parcours spatial unidimensionnel, sans ambiguïté (partie d'ici, aboutie là) et comme déroulement temporel (le tracé plus ou moins épais est un indicateur de vitesse, qu'il s'agisse de celle du pigment à sortir du tube sous une pression plus ou moins grande ou celle du mouvement de l'artiste, l'arrêt dans les deux cas coïncidant le plus souvent sous forme d'un effilochage du trait : tube vide, geste achevé)". Dans les années 1990, Célice découvre l'esthétique de la signalétique. Il va intégrer certains éléments formels dans son œuvre. Il gomme tout repère réaliste ou publicitaire. Il se rend compte de la manière dont un artiste comme Jacques Villeglé va prendre d'autres voies.

Catherine Millet a pu écrire sur Pierre Célice ces quelques lignes lors d'une exposition dans une foire à Paris : "Dans une anthologie de l'art français, un artiste fait exception parce que son œuvre reste largement à découvrir : Pierre Célice (1932-2019) (…). Deux raisons expliquent sa relative marginalité : il a vécu longtemps à la campagne dans la seule fréquentation de son voisin Samuel Beckett, et il a pratiqué une forme de "pattern painting" qui n'a pas beaucoup intéressé le public français alors. Regardez bien ce tableau (…), il est exactement contemporain de ceux de Robert Zakanitch, leader de la "pattern" aux États-Unis. Celui-là est de format moyen (…), mais il en a réalisé de bien plus grands et notamment des diptyques. La présentation à Galeristes permet de se rendre compte de son très large registre formel. Sous une apparente spontanéité, la composition est souvent très savante. Françoise Livinec doit être heureuse, il est exaltant de contribuer à réhabiliter une œuvre." (3) L'observation de Catherine Millet, qui est très juste, vient d'une connaissance véritable de cette œuvre. Pour l'histoire, notons que Beckett avait acheté à Célice un dernier tableau chez Denise Renard, à Paris. Pierre Célice était intéressé par l'écriture et le style de l'auteur de L'Innommable. Les premières phrases de ce grand texte résonnent particulièrement quant aux enjeux que l'artiste s'était fixé : "Où maintenant ? Quand maintenant ? Qui maintenant ? Sans me le demander. Dire je. Sans le penser. Appeler ça des questions, des hypothèses. Aller de l'avant, appeler ça aller, appeler ça de l'avant."

Lors de la dernière exposition exceptionnelle qui a eu lieu à Knokke-le-Zoute (4), intitulée En roue libre, j'ai pu voir des œuvres exceptionnelles de l'artiste. J'en avais découvert auparavant chez des collectionneurs à Paris, et bien sûr dans le grand Atelier de Maurice Verbaet à Anvers, il y a de cela déjà plus d'un an. Au premier abord, quand on se trouve face à ces tableaux, les lignes et la couleur absorbent votre regard, lequel cherche inlassablement à saisir le mouvement, le geste du peintre sur la toile et la variété de ses motifs graphiques, les traces et les diagonales. Notre œil concentré sur les motifs du tableau tend à comprendre comment ces grandes rivières fluides de couleurs s'entrelacent, se tortillent verticalement et horizontalement au fil de la surface peinte dans une harmonie esthétique inouïe, à chaque fois renouvelée, fulgurante. Nous percevons, avec l'expérience de notre regard sur cette œuvre que le geste sans doute véloce attaque la toile au fil de l'inspiration sans aucun plan préconçu. Pierre Célice avait exploré, dans sa prime jeunesse, l'art de ses figures tutélaires : Matisse, Braque, Van Gogh, comme il l'avait mentionné ; et, l'on saisit immédiatement comment l'utilisation de la couleur et les formes de Matisse lui ont donné des ailes pour une tout autre approche de la peinture.

Ces grands tableaux peuvent évoquer les grands artistes américains de l'abstraction lyrique tel que Motherwell, par exemple. Ou de quelques artistes européens historiques tels que Mirò pour la construction d'un espace de couleur, ou bien Hartung ou Wols… Pierre Célice isole et amplifie le détail de la couleur par de larges bandes (parfois de papiers collés peints) et restructure l'espace de la toile par de grands traits et par ses motifs récurrents à la manière d'un réseau, qui n'a ni début ni fin, ainsi la spatialité de la toile reste ouverte pour l'imaginaire. Tous les éléments, tous ses leitmotive s'harmonisent et se combinent comme une composition musicale. Comme la rigueur d'un sonnet. Louis Aragon écrivait dans son fameux livre, Henri Matisse, roman (5), qu'il fallait imaginer "un langage pour expliquer l'activité singulière à quoi s'adonne un peintre ou un sculpteur, s'il faut appeler de leur nom commun ces aventuriers de la pierre ou de la toile, dont l'art est précisément ce qui échappe aux explications de texte." Dont acte. "L'importance d'un artiste se mesure à la quantité de nouveaux signes qu'il aura introduits dans le langage plastique", déclarait Matisse.

Les tableaux de Pierre Célice sont les signes de sa nervosité physique. On sent que l'artiste est passé par d'innombrables phases de convulsions et de métamorphoses dans son œuvre. Il a "simplifié" comme ont pu le dire certains peintres et certains écrivains. Ses bandes de couleurs sont des flots de volumes de nerfs à vif – sa signature en quelque sorte. Ces bandes déchirent les obstacles du réel, de la perception originelle. On pourrait lui faire sien ce mot de Willem De Kooning : "Il me semble que beaucoup d'artistes / Deviennent plus simples quand ils vieillissent / Ils ressentent leur propre miracle dans la nature/ Le sentiment d'être de l'autre côté de la nature". One more time ! Que font certaines institutions françaises devant une certaine forme d'amnésie et d'aveuglement ? Nous vous donnons alors rendez-vous avec Pierre Célice, en Belgique tout d'abord, et très bientôt à Paris.
We know that, in a way, no artist is expected, whatever his country of origin and whatever country he found himself in to practice his art. This is in a way the case with the artist Pierre Célice (1932-2019) who died two years ago in Paris.

Maurice Verbaet's gallery in Knokke has been highlighting this work for several years now. First in his MVArt Center in Antwerp, then in his gallery in Knokke (Belgium). This great art collector does not skimp on highlighting this work. He showed a selection of works by Pierre Célice in 2020 (19/09 to 15/11/2020), consisting of several periods of the artist's work. Can we say that Belgium was a land of welcome for this original work as we have seen?

Today, Maurice Verbaet's gallery is devoting a new exhibition to the work of Pierre Célice with a new series of some forty works, including the large 5-metre long triptych (1960-2000). This ensemble forms the premise of a forthcoming retrospective to be held in Paris in 2022, in a major institution.

Let's go back to some of the artist Pierre Célice's biographical references. Born in Paris, in the 1950s he met the painter and lithographer Henri Hayden (1883-1970), who was of Polish origin, in Montparnasse (1). An artist who marked him in his early years. Later, he devoted himself to lithography in Peter Bramsen's workshop, where he became familiar with the works of Bram Van Velde, Asger Jorn, Karel Appel and Alechinsky, among others... Bramsen is Danish and has been a lithographic printer since 1962 under the name L'atelier Clot, Bramsen et Georges. He has collaborated with Henri Michaux, Antonio Saura, Roland Topor, Erik Dietman, Antonio Segui, Jan Voss, Maurice Wyckaert, Alberto Gironella, Francesco Toledo, Roberto Matta and others. We know that Yves Klein's gesture will remain in his artist's memory as a historic moment. He then met Macréau, with whom he shared aesthetic affinities.

It was probably at this time - after breaking with his figurative period - that he turned to abstraction and a geometric form based on line and its interlacing, and a very minimalist and sober form of vertical dripping, in contrast to Pollock. His first exhibition took place in 1957. On this occasion, a curator noticed him and bought a painting for the Museum of Modern Art. (2) A story to be continued, to which we will return later. In 1970, he produced sculptures, monumental works and frescoes. For a time he lived outside Paris. He returned to Paris in 1982. He exhibited in groups and took on public commissions (for the City of Evreux). Four French museums acquired his paintings during these last years. He will later be shown at the Shanghai Fair in 2005.

He will find artistic and friendly support from the Manufacture des œillets in Ivry-sur-Seine, a historical place dedicated to theatre and plastic arts, directed by Eric Danel, who will devote a retrospective exhibition to him in 1997 and then in 2001. On the eve of this first meeting, Danel arranged a studio for him to set up shop. Numerous collectors came forward over the years. The Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris acquired a work, and four other institutions and national public collections each acquired one. One wonders when the Centre Pompidou-Paris will include works by Pierre Célice in its collection!

Pierre Célice's work has all the distinctive signs of a true knowledge of the history of art, of the pictorial gesture, of the history of colour, of the spatial arrangement of the elements that define the art of painting. A whole filiation which is not negligible. A large part of his paintings display serial (floral) motifs, the compositions are ordered by the spreading of signs, the splitting of lines, strokes, circular bands and hatchings that combine with the points of intersection of the colour palette and space. His variations appear as a figure of speech. The colours are vivid and wild in their layering on the canvas and throughout his compositions. Some zebra patterns and random shapes noticeably engage the viewer's eye. From 1982 onwards, his style evolves and becomes singular, he acquires a real freedom of form through his innumerable reflections, which are always restarted, as I have been able to understand from those who have been with him for over twenty years. Pierre Célice has produced an immense body of paintings, all of which are as different as possible from one another. Strictly speaking, they are not series, but rather "variations". The only thing that matters is the painting itself, which is painted at the moment when the artist has decided to do so. This is what determines his creative gesture.

As for the line and the caesura in the space of the canvas, I would like to quote this remark by the essayist Yve-Alain Bois who defines the indexical content of the line as follows: "The line can be read as a one-dimensional, unambiguous spatial path (started here, finished there) and as a temporal unfolding (the more or less thick line is an indicator of speed, whether that of the pigment to come out of the tube under more or less pressure or that of the artist's movement, the stop in both cases coinciding most often in the form of a fraying of the line: empty tube, finished gesture)." In the 1990s, Célice discovered the aesthetics of signage. He will integrate certain formal elements into his work. He erased all realistic or advertising references. He realised how an artist like Jacques Villeglé would take other paths.

Catherine Millet wrote these lines about Pierre Célice during an exhibition at a Paris fair: "In an anthology of French art, one artist stands out because his work remains largely undiscovered: Pierre Célice (1932-2019) (…). Two reasons explain his relative marginality: he lived for a long time in the countryside in the sole company of his neighbour Samuel Beckett, and he practised a form of "pattern painting" which did not interest the French public much at the time. Look closely at this painting (…), it is exactly contemporary with those of Robert Zakanitch, the leader of the "pattern" movement in the United States. This one is medium-sized (...), but he made much larger ones, especially diptychs. The presentation at Galeristes allows us to see his very broad formal range. Under an apparent spontaneity, the composition is often very learned. Françoise Livinec must be happy, it is exhilarating to contribute to the rehabilitation of a work. (3) Catherine Millet's observation, which is very accurate, comes from a true knowledge of this work. For the record, Beckett bought Célice a last painting from Denise Renard in Paris.Pierre Célice was interested in the writing and style of the author of L'Innommable. The first sentences of this great text are particularly resonant with regard to the issues the artist had set himself: "Where now? When now? Who now? Without asking me. To say I. Without thinking it. Call it questions, call it assumptions. Go ahead, call it going, call it going.

At the last exceptional exhibition in Knokke-le-Zoute (4), entitled En roue libre, I was able to see some exceptional works by the artist. I had previously discovered some of them in the Paris collection and, of course, in Maurice Verbaet's large studio in Antwerp more than a year ago. At first sight, when you are confronted with these paintings, the lines and the colour absorb your gaze, which tirelessly seeks to capture the movement, the painter's gesture on the canvas and the variety of his graphic motifs, the traces and the diagonals. Our eye concentrated on the motifs of the painting tends to understand how these great fluid rivers of colour intertwine, twist vertically and horizontally across the painted surface in an unheard-of aesthetic harmony, each time renewed, dazzling. We perceive, with the experience of our glance on this work, that the undoubtedly velocity of the gesture attacks the canvas in the course of the inspiration without any preconceived plan. Pierre Célice had explored, in his early youth, the art of his tutelary figures: Matisse, Braque, Van Gogh, as he had mentioned; and, one immediately grasps how the use of colour and the forms of Matisse gave him wings for a completely different approach to painting.

These large paintings can evoke the great American artists of lyrical abstraction such as Motherwell, for example. Or some historical European artists such as Mirò for the construction of a colour space, or Hartung or Wols... Pierre Célice isolates and amplifies the detail of the colour by large strips (sometimes of painted glued paper) and restructures the space of the canvas by large strokes and by his recurrent motifs in the manner of a network, which has neither beginning nor end, so that the spatiality of the canvas remains open to the imagination. All the elements, all the leitmotifs harmonise and combine like a musical composition. Like the rigour of a sonnet. Louis Aragon wrote in his famous book, Henri Matisse, roman (5), that it was necessary to imagine "a language to explain the singular activity to which a painter or a sculptor devotes himself, if we are to call by their common name these adventurers of stone or canvas, whose art is precisely that which escapes textual explanations." Duly noted. "The importance of an artist is measured by the quantity of new signs he has introduced into the language of art," declared Matisse. Pierre Célice's paintings are signs of his physical nervousness. It is clear that the artist went through countless phases of convulsions and metamorphoses in his work. He 'simplified', as some painters and writers have said. His bands of colour are streams of raw nerve volumes - his signature, as it were. These bands tear through the barriers of reality, of original perception. One could make Willem De Kooning's words his own: It seems to me that many artists/Become simpler as they grow older/They feel their own miracle in nature/The feeling of being on the other side of nature. One more time! What do some French institutions do when faced with a certain form of amnesia and blindness? We invite you to meet Pierre Célice, first in Belgium, and very soon in Paris.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Patrick Amine
Knokke, octobre 2021
Pierre Célice, One More Time, 09/10 - 19/12/202I
Maurice Verbaet Gallery - Antwerp - Knokke
Zeedijk 738, B- 8300, Knokke-Het-Zoute
www.verbaet.com

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