Alex Verhaest

Alex Verhaest

Alex Verhaest

Alex Verhaest

Alex Verhaest

Le chroniqueur on the road, qui déambule de galeries en galeries à travers l'Europe, cherche toujours une possibilité de découvrir un artiste, un événement ou une nouvelle galerie qui l'enthousiasmera. C'était le cas, le mois dernier, à la toute jeune galerie Dauwens & Beernaert, dirigée par Laurence Dauwens à Bruxelles, où j'ai pu être étonné par les œuvres filmiques de la toute aussi jeune Alex Verhaest (Née en 1985, Belgique), inspirées par la peinture flamande du XVIe et des natures mortes du XVIIe siècle. Ce sont cinq films défilant dans des iPads, encadrés comme des tableaux au mur. Inspirée par le temps de la peste et les memento mori, Alex Verhaest les a composé avec 5 motifs qui prennent en écharpe l'histoire de l'art, notamment J. Bosch et la peinture de la Renaissance.

Ici, nous voyons une coupelle de biscuits où s'animent des insectes mutants, mi-papillons, mi-libellules ; là, des viandes et volailles picorées où courent des fourmis, puis dans un plat superbe d'huîtres où s'insinue un reptile étrange entre les citrons et les coquillages. L'image est aussi belle qu'une nature morte d'un Manet. Ce sont des "avatars" comme me le précise Alex Verhaest, ou bien cinq caractères qui reflètent sa réflexion. La technique filmique repose au premier plan sur des photos, les compositions des cadres sont en 3D, et des logiciels d'animation que l'on utilise au cinéma (Pixar, etc.) permettent de créer des insectes inventées que l'artiste fabrique sur son ordinateur. Ces films sont de véritables miniatures de chefs d'œuvre ! Ses compositions sont d'une richesse inépuisable pour l'œil !

La galerie vient d'ouvrir avec une exposition en tous points intéressants, alternant avec un classique (un Warhol) et des œuvres de jeunes artistes à découvrir.