Robert Delpire
 
Robert Delpire
 
 
 
 
Tout a déjà été écrit sur Robert Delpire : sa volonté de rester dans l'ombre alors que son influence sur les mondes de l'édition, du graphisme et de la photographie a été et reste considérable.
Il faut savoir que c'est lui qui a révélé les œuvres d'Henri Cartier-Bresson, Robert Frank et Koudelka.

En visitant ses expositions pendant les dernières Rencontres de la Photographie en Arles, j'ai été frappé par la pureté de son esthétique, autant dans ses œuvres personnelles que dans ses choix d'autres artistes. Delpire a une prédilection pour la forme, la beauté des couleurs, le grain de l'image, les flous, les bougés et pour une mise en page parfaite (comme celle qu'on retrouve chez Apple).

Et j'ai ressenti une émotion visuelle que je ne retrouve plus chez la plupart des "photographes plasticiens" actuels qui préfèrent montrer les choses telles qu'elles se présentent devant nos yeux.
Or, il y a dans le monde bien plus d'images qu'on ne peut regarder avec les yeux : György Kepes a appelé "New Landscapes" celles que nos yeux ne peuvent pas percevoir parce qu'elles sont trop petites, trop grandes, trop rapides, etc.
Et il y a aussi celles qu'on ne peut pas voir du tout simplement parce qu'elles n'existent pas et qu'on ne peut découvrir que par l'intermédiaire des artistes et de certains grands éditeurs comme Robert Delpire.
 
Pierre Cordier
Arles, septembre 2009
 
 
 
Robert Delpire
 
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