L'art contemporain roumain en quelques mots
Bucarest
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Adrian Ghenie

 
 
 
 
L'art roumain a enregistré un renouveau de l'art figuratif dans la dernière décennie. Il ne s'agit pas purement d'un art représentatif, mais d'un art qui problématise, qui questionne l'image et qui est influencé par les nouveaux médias, la vidéo et le film.

Il y a deux grandes écoles de peinture en Roumanie, à Cluj (en Transylvanie) et à Iaşi (en Moldavie). L'école de Cluj s'inspire de l'école de Leipzig ou des peintres comme Tuymans et Borremans. D'ailleurs, Borremans était présent à Cluj en 2013 pour l'expo : "Beyond Representation : Challenges of Contemporary Painting". L'école d'Iaşi est considérée plus conservatrice, étant tributaire du réalisme.

Bucarest héberge une biennale internationale d'art contemporain, la seule dans l'Europe de l'Est. La prochaine aura lieu du 26 mai au 7 juillet 2015. Par ailleurs, il y a encore trois biennales en Roumanie : Periferic à Iaşi, la Biennale des Jeunes Artistes à Bucharest et la Biennale Internationale de Gravure Expérimentale.

Depuis 2001, Bucarest a un musée d'art contemporain (le MNAC), une vingtaine d'espaces d'art contemporain et quelques maisons de vente. Par manque d'alternatives, le nouveau siège du MNAC a été inauguré en 2004 dans une aile de la Maison du Peuple, un bâtiment non seulement discutable d'un point de vue architectural, mais aussi politique.

Le problème principal des galeries est le public qui ne dispose pas d'une culture artistique minimale. Le public roumain ne comprend pas l'art contemporain et ne veut pas y investir. Le nombre de collectionneurs est très modeste. L'espoir des galeristes sont les foires internationales, dont celle de Vienne semble la plus convoitée.

Les galeristes sont prudents. Ils travaillent avec un nombre limité d'artistes, avec des recettes vérifiées. Le marché roumain étant fragile, il est trop risqué de promouvoir des nouveaux noms. Les "acteurs" de l'art contemporain roumain semblent plus ancrés dans la construction de vedettes, d'artistes-phare pour un alignement rapide au contexte international.

Certes, l'art roumain a pénétré dans le circuit international pendant la dernière décennie, avec des noms comme Adrian Ghenie, Dumitru Gorzo, Roman Tolici, Gili Mocanu etc. Mais la grande nécessité de l'art contemporain roumain est le développement d'un public avisé à l'intérieur du pays, qui sait apprécier ces produits artistiques précieux.
 
Simona Nichiteanu
Bucharest (Bucureşti), décembre 2014
 
 
www.bucharestbiennale.org

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